Une visite impromptue.

- La voilà, cette fameuse tour. Impossible à infiltrer, bien entendu. Pour un Humain normal. Après, j'imagine qu'elle doit faire peur au réveil et qu'elle aime pas les visites, ça doit être suffisant pour que personne n'ai oser tenter et réussir une telle infiltration. Atios pris une pause, c'était le moment de laisser son torse tomber légèrement vers le torse, de prendre une petite inspiration et de ... "Mouahahaha." Petite pause mégalomanie, en pointant le sommet de la plus haute tour. Elle devait faire de l'exercice pour aller au toilette pendant la nuit. A moins que tout était intégrer pour son confort et son isolation. Atios avait lancer pas moins d'une centaines de sort de dissimulation à incantation longue, certains que personne ne pouvait connaître car étant à la garde d'Atios et pouvant être lu par celui-ci. Comment les deux acolytes au visages quasi identiques pouvait être arrivé à l'intérieur du palais ?

Ce matin vers 3h : - Atios-sama, je dois vous avertir qu'on à tenter de voler encore une fois le livre numéro 79456, de votre réserve personnelle. C'est l'un des livres permettant d'agir sur les démons et d'ouvrir des portes vers les mondes inférieur. Aria à pu avoir le voleur alors qu'il s'enfuyait après avoir était découvert, mais on ne sait toujours pas qui essaye de voler ce livre.
- Alalah, tout ça pour aller dire bonjour à nos amis d'en bas ... Je vais devoir le rapporter à la reine du coup ... Bouarf, j'trouverai le temps de faire ça. Clad, je t'autorise à loger près de ce livre. Ne quitte pas ton poste tant que ... je ne t'ai pas rappeler ... par contre, demain j'ai cours, évite de m'appeler en pleine nuit comme ça, après j'ai un mauvais teint et c'est mauvais pour faire bonne impression.

- Compris. Bonne nuit, Atios-sama.

- Bonne nuit, Clad-kun.

Atios s'allongea sur son lit, roulant sur ses draps, posant son portable. C'était prévisible : Certaines organisation fanatique qui vénéraient les démons voulait ce livre car c'était une sorte de bible pour eux. Avec ce livre en possession, ils pouvaient devenir très dangereux. C'était problématique. Il ne pouvait pas non plus enfermer ce pauvre Clad dans la réserve, il était déjà très pâle, il avait peur qu'il ne meure d'une carence en vitamine D. Il devait trouver une solution auprès de la reine. De plus, il allait peut-être aborder une demande personnel concernant l'immortalité. Après 1000 ans de loyaux service, elle pouvait peut-être l'aider pour une fois ... Mais déjà, trouver un moyen de s'infiltrer à travers les barrières allait être compliquer. Sûrement à pied. Est-ce que Kurthis y arriverait ?

Le lendemain au soir, Atios rendit visite à Kurthis. Atios avait décider de prendre le roturier avec lui pour confirmer quelque chose avec la Reine. Et puis la compagnie de ce dernier était toujours agréable. Ce dernier s'occupait encore du linge de sa maîtresse. Atios soupira.

" Kuuuuuuuuuurthiiiiiiiiiiiiiiis .... ça te dis de faire un tour avec moi ? avait-il dit, croisant les bras derrière la tête.

- Je t'accompagnerai bien mais si je ne m'occupe pas de cette pile de sous-vêtements, hime-sama ne laissera pas passer ...

- Mais pourquoi toujours ses sous-vêtements, tu serai pas un peu fétichiste dis-moi ? dit-il en rigolant de sa plaisanterie. C'est plus important, on la fera après ta pile de sous-vêtement.

- je te suis alors ... mais on va où en fait ?

- Oh, à Silanna. Je dois rendre visite à une amie de longue date.

- ah une vieille connaissance ...

- C'est le cas de le dire. Je l'appelle même Onee-chan si je veux ..." Atios pouffa de rire à cette idée. A retenir celle-là, juste pour voir la réaction de cette fameuse "vielle connaissance".

Atios lui pris la main et le traîna à l'extérieur. La nuit illuminée par les étoiles vu partir une lumière dorée, tel une étoile filant vers la capitale. Très rapidement, ils se retrouvèrent ... devant le château, un mur. Les rondes étaient bien organisées et il fallait ruser pour rentrer. De plus, les barrières l'empêcherai de passer sous forme de lumière. Atios regarda Kurthis et murmura : " Ne lâche pas ma main, ne fais pas un bruit et prions !" Il pris Kurthis par la main, et couru. Entre les gardes qui patrouillaient, deux ombres, deux jeunes adolescent s'infiltrait là où de nombreux autres voulait s'infiltrer. Arriver au mur, Atios pris sous le bras Kurthis, murmura quelques mots magiques, bondit par dessus la muraille pourtant déjà haute, pour retomber de l'autre côté sans toucher le sommet de celle-ci. Ils passèrent dans le dos d'un garde qui se retourna, trop tard, pensant avoir rêver. Mais Atios et Kurthis continuèrent leur course en bas du mur, passant entre les sorts de détections, glissant d'ombres en ombres. Le vieux mage à l'âme jeune savait particulièrement ce qu'il faisait : Il avait appris d'un génie l'art de s'infiltrer après tout. Ici, il ne pouvait tuer personne, rendant la tâche plus complexe. Le château en lui-même était vaste, mais une fois les barrières passées, Atios pourrait librement grimper en haut de la tour en priant qu'avec la chaleur ambiante, la reine ai laissée une fenêtre ouverte. Kurthis devait avoir l'impression d'être une poupée de chiffon et le jeune homme aux milles années de vie ne s'arrêtait pas de courir, le tirant, le forçant à courir et à ne pas faiblir.

S'ils étaient pris maintenant, cela aurait été vraiment trop con ... Encore trois barrières. Atios sautait les enceintes entourant le château. Bientôt, ils arrivèrent au palais lui-même. Il était bien vaste, c'était le moins qu'ils pussent dire.Mais ils étaient passé entre les mailles du filet. Atios lâcha la main de Kurthis, levant le pouce pour lui dire "great job!". Ils allaient malheureusement devoir grimper à présent, sur le toits du château. Certaines fenêtres étaient éclairer, mais la garde ici y était moins présente que tout autour du château. En globalité, ce dernier était très très bien surveiller et si Atios n'avait pas sa magie, accéder à la chambre de la reine en s'infiltrant à l'intérieur du château lui-même aurait été une tâche encore plus complexe. Personne ne pensait que le danger pouvait venir depuis les toits du château. En silence, les deux sosies grimpèrent en silence. La nuit était chaude, le chef des Eltnams Atlasia suait un peu alors que la chaleur embrassait ses pas. Ils passèrent loin du reflet du visage lunaire, ils risquaient d'être vu et d'être pris en flagrant délit. Ils arrivèrent après moult escalade, jeu d'équilibre, en bas de la fameuse tour.

" Maintenant qu'on a arriver jusqu'ici, je pense que tu as deviner que j'allais consulter la reine, non ? Je peux demander une audience, mais c'est trop formelle et je vais pas me cacher : ça m'fais chier et c'est pas marrant. Non, je préfère faire les choses de façons informelles, non-officielle : qui sait ce qu'on verra la haut. Tu vas peut-être réussir à concrétiser avec moi le rêve de la plupart des Hommes de Seirei. Si elle dort nue, nous serons peut-être les premier à la voir ainsi. Bon, j'avoue, je suis pas là uniquement pour ça, mais ça fais parti du fan-service minimum.

- tu veux qu'on pénètre dans la chambre de la reine de seirei et qu'on la surprenne dans son intimité ?! Dis moi que t'es pas sérieux...

- Eh si. Tu pourras raconter ça à tes petits enfant. Je veux dire, tu as était emmener par le légendaire Atios De Eltnam Atlasia jusqu'à la chambre de la reine, c'est un honneur que je te fais ! Un honneur que beaucoup de gens voudrait avoir. Je suis curieux. Tu ne trouves pas qu'elle avait une poitrine excessivement grosse ? Dans mes souvenirs, il me semble que de ce côté là, notre reine avait du mal à trouver chaussure à son pied.

- Il ne s'agit plus d'un vestiaire, c'est quand même la reine !

- Cela fais 1100 ans que je suis à son service et que j'ai jamais pu cotoyer mon boss. Je veux rattraper le temps perdu, voilà tout Et puis bon, vu le bordel administratif que je me tape à sa place ...

- Je sens au fond de moi que je vais regretter ça... Mais on va s'amuser donc je suis partant ! J'ai jamais vu la reine de près en plus !

- Ah ça, tu seras aux premières loges. Mais à mon avis, je vais moi aussi bien m'amuser : Je compte bien la voir de très près ... On monte ? "

Quelques heures avant difficile d’imaginer que Kurthis s’attelait à son travail de servant de Faheneria Dentiles, à savoir laver ses vêtements et ensuite préparer son repas. Maintenant le voilà au bas de la tour où siégeait la dirigeante de Seirei, la Reine. Le vieux dirigeant millénaire l’avait conduit jusqu’ici, ou plutôt tiré de force le jeune roturier. Il avait été traîné, porté et conduit à travers toute une suite d’acrobaties, d’escalades et de sauts. Car ils ne devaient pas être repérés par les gardes. Car ils étaient rentrés par effraction. Car ils voulaient aller voir la Reine dans sa chambre.

Tout d’abord réticent, Kurthis était parfaitement conscient des dangers qu’il prenait en venant ici. Atios et lui risquaient gros car pénétrer dans les quartiers royaux ne leur seraient pas pardonner aussi facilement que de se tromper entre les vestiaires. Ils risquaient la prison, ou même pire. De plus Kurthis savait que Neha piquerait une crise qui rentrerait dans les livres de l’histoire de l’école quand elle apprendra qu’il avait abandonné son travail pour accompagner Atios dans son plan. Un plan assez fou d’ailleurs, mais c’est ce qui convainquit Kurthis de suivre Atios. Excepté le fait qu’il aurait du mal à revenir par où ils étaient arrivés, il était bien intéressé par l’idée de voir la Reine. Elle était un peu un symbole de puissance et on disait tant de choses sur cette figure emblématique de ce pays, qu’il était bien curieux de savoir à quoi elle ressemblait réellement. Et puis c’est un privilège qu’il ne risquait pas d’obtenir de par sa condition, cette occasion ne se représenterait sans doute pas de sitôt.

« Après tout, puisqu’on en est arrivé jusque là autant aller au bout. Je monte devant, tu pourras me rattraper si je tombe. »

Kurthis commença à grimper. Il conservait une vitesse de montée constante, il n’avait pour l’instant pas de mal à trouver ses appuies et puis l’exercice physique ne l’effrayait pas. Plus il s’élevait, plus il sentait l’excitation grimper en lui. Mais en même temps sa conscience continuait de le mettre en garde.

*Si tu te fais attraper, Neha te tuera.*

Kurthis déglutit. Il devait arrêter de penser au malheur, ça porte la poisse en plus...

« Dis Atios, elle a l’habitude de te voir débarquer chez elle sans prévenir ? Elle ne risque pas de mal le prendre ? »

« Après tout, puisqu’on en est arrivé jusque là autant aller au bout. Je monte devant, tu pourras me rattraper si je tombe.

- Euh .. je ne compte pas grimper mais plutôt de m'envoler. Enfin bon, je t'applique aussi mon sort, au cas où tu tomberais.

- Dis Atios, elle a l’habitude de te voir débarquer chez elle sans prévenir ? Elle ne risque pas de mal le prendre ?

- Hum, ça fais bien trois siècle qu'elle à plus entendu parler de moi autrement qu'avec des feuilles de rapport. Je courtises toutes les femmes maintenant, je dois bien profiter de mon éternité, non ? A titre personnel, ma femme est morte il y à si longtemps que j'ai oublier son visage je crois ... j'espère qu'elle me le pardonnera. J'en suis sûr que oui, elle avait un très bon fond avec moi et me comprenait parfaitement... »

Oui, le chef des Atlasia était devenu récemment un grand coureur de jupon, Atios utilisa un sort de vent pour voler dans les airs. Il appliqua le sort sur Kurthis, qui grimpait. Arrivant au balcon, il remarqua que celle-ci était ouverte. Elle n'avait pas changer, les soirs d'été ... elle laissait sa fenêtre ouverte. Mais ce soir, il faisait réellement très chaud et il s'assit sur le rebord de la fenêtre attendant Kurthis. La lune éclairait la fenêtre et l'ombre d'Atios s'étalait sur la reine endormie. Celle-ci dormait à point fermée. Voyant son compagnon arrivé, Atios décida de prendre de l'avance, il grimpa sur le lit à genou, s'infiltra sous le draps de soie transparent et se mit à califourchon au dessus de la reine. Toujours aussi magnifique et captivante, même dans son sommeil, de façon presque surnaturelle. Mais il se souvenait très clairement aussi qu'elle était très chiante. Trop parfois. Comment allait-il bien pouvoir la réveiller pour se venger de 1100 Ans de rapport et plus de 9900 années de rapport en prévision ?

Kurthis finit par arriver au sommet. Il se hissa au-niveau de la fenêtre et entra à son tour. Il manqua de retomber à la vue du contenue de la « chambre ». Une salle aux dimensions démesurées, illuminée et au bout de l’allée elle se tenait assise. La Reine, droite et majestueuse dans sa robe blanche immaculée, prit la parole, sa voix douce et cristalline l’atteignait au plus profond de son âme. Son large sourire, son visage, tout en elle lui faisait penser qu’il se trouvait face à une déesse. Kurthis avait l’impression d’assister à une scène irréelle. Elle n’était pas censée exister, elle ne semblait pas appartenir à son monde. Il était particulièrement impressionné.

Kurthis remarqua le jeune homme qui ronflait sur un siège aux côtés de la Reine. Il avait plus l’air d’être normal, le contraste entre les deux le fit sourire. Il n’était pas en train de rêver, il faisait juste la rencontre de la dirigeante de Seirei. Il se rapprocha pour se positionner au-niveau d’Atios, légèrement plus en retrait. La Reine ne paraissait pas énervée, rien sur son visage angélique ne laissait transparaître de la colère.

« On dirait bien que la surprise n’a pas fonctionné. » conclut Kurthis, souriant à Atios assis sur le sol. « C’est un honneur de faire votre rencontre, votre Majesté... »

Kurthis posa une main sur sa poitrine et s’inclina respectueusement devant la Reine.

"Bienvenue Atios. Cela faisait un moment que je n'avais pas profité de ta présence. Comment te portes-tu ?"

- Bonsoir, ma reine. Le jeune homme millénaire avait réussi à faire une pirouette de rattrapage pour sauver l'Honneur. Un siège était apparu sous ses fesses. Il croisa les jambes, posa son coude sur un des accoudoirs pour soutenir son visage. Toujours aussi belle à dévorer des yeux malgré les siècles. Froide et inhumaine. Tiens, ça aussi, ça n'avait pas changer. Il sourit. Atios aimait la présence de la reine. Elle était intéressante. Le mage claqua des doigts. Deux servantes en soubrettes sortirent des ombres. L'une d'elle mit Kurthis droit après sa révérence : elle ajusta à la perfection sa posture, pour atteindre celle d'un noble. L'autre sorti un service à thé et se mit à faire un thé devant Atios et Kurthis. Elle sorti une table basse qu'elle mit devant le mage millénaire. Il prit la tasse de thé qu'on lui tendait avant de la reposer. Il sorti un sac qu'il posa au sol. Je me porte bien. l'éternité est un peu, il faut l'avouer, pénible, mais si vous avez pu faire avec, j'imagine que moi aussi je le peux. Je me suis d'ailleurs remis à étudier, histoire de tout réapprendre. Il fit une pause pour prendre un peu de thé alors que la seconde soubrette alla s'incliner devant la reine tout en lui proposant une tasse. J'ai appris aussi pour le cercle d'incantation numéro huit. Et j'ai moi-même fait des recherches sur des sorts que moi seul possède. Bref, j'ai enfin trouver un moyen de mettre fin à l'ennui. Par ailleurs, quelqu'un à encore tenter de braver mes subordonnés pour s'emparer d'un certain livre que j'ai utiliser dans mes recherches. Je me suis dit que vous auriez aimer savoir que des gens assez puissant ont pour projet d'invoquer des démons majeurs. Enfin bon, je vois peu de gens capable de telles prouesses. Mais bon. Il se remit à siroter son thé alors qu'une Maid prenait le fameux livre, dont une aura assez repoussante émanait, jusqu'à la reine.

Mais Atios était là pour un autre sujet. Il regarda du coin de l'oeil Kurthis. Il était sa copie parfaite. L'attitude relaxée et le regard sûr de lui en moins. Il le pointa du doigt.

- Si je ne me trompes pas, cet enfant est un Eltnam Atlasia. Je sais pas qui dans ma famille s'est amuser à l'abandonner, ou pourquoi. Mais j'aimerai qu'il récupère, tout du moins en secret, son statut. Je veux pouvoir au moins lui donner le droit de se réclamer de ma famille. Et c'est pour obtenir votre attestation que je suis là.

Il ne cesserait donc jamais de l'étonner ce Atios. D'un claquement de main des servantes sortirent de nulle part pour lever une table et servir le thé. L'une d'elle rajusta la courbette de Kurthis à la perfection. Il avait déjà entendu parler des stages d'entrainement des servants d'élite, l'idée faisait souvent rire mais certains prenaient très au sérieux l'importance d'une bonne formation. Des serviteurs aptes à fournir un service impeccable, ça ne s'invente pas. Respectons et reconnaissons le travail des serviteurs.

Kurthis se doutait bien qu'Atios n'avait pas fait tout ce chemin pour surprendre la Reine dans son sommeil. Il avait des informations importantes à lui transmettre sur la récente tentative de vol d'un livre confidentiel. Kurthis ne savait que trop bien les dangers que représentaient les démons. Bref il avait effectué son travail c'était maintenant l'heure de rentrer avant que les choses ne se gâtent. Kurthis n'avait aucune envie de forcer sa chance de ne pas être mis aux arrêts pour avoir pénétré les appartements de la Reine.

Par contre Kurthis ne se doutait absolument pas qu'une telle surprise l'attendrait ici. Il n'avait pas manqué une miette du long discours du garçon millénaire. Il entendit distinctement son très probable lien de parenté avec les Eltam Atlasia. Il pensa qu'il s'agissait d'une farce mais rapidement il comprit que la situation était sérieuse. Le jeune serviteur serait vraiment un noble ? En tout cas la nouvelle était dure à encaisser. Il ne manquait plus que quelques larmes et un mouchoir pour que la scène soit réellement émouvante... à mourir. Plus sérieusement Kurthis souhaitait en avoir le cœur net avant de donner le moindre avis.

" Je suis surtout surpris car je suis au centre de toute cette agitation mais j'aimerai surtout savoir... Comment est-il possible que je sois un noble, qui plus est d'une Grande Famille ? "

- Tu aimes toujours autant t'écouter parler, l'avorton.

- Sieur Esthan, je vous prierait de bien vouloir cesser. Vous vous montrez discourtois envers notre invité. Je vous prie de bien vouloir examiner cet ouvrage et en silence. Si ce que tu m'affirmes est vrai, jeune Atios, cela pourrait être un véritable problème. Mais nous en discuterons plus tard. Ce n'est pas là la véritable raison de ta visite, n'est ce pas ?

Malgré que la reine l'ai interrompu, il lui répondit, sur un ton joyeux un peu affectueux à celui qui l'avait insulter, avec un ton plein de sincérité et de joie de vivre retrouvée. Il était de très bonne humeur, notamment parce qu'il s'amusait dans l'académie et en la présence de l'un de ses héritier.

- Toujours. Mais j'aime encore plus lire et écrire. Malheureusement, la plupart des livres qui sortent ne sont pas très intéressant. Dit-il en souriant à celui qui l'avait apostropher. Il avait l'habitude des manières douteuses de l'esclave de la reine. Donc il avait glisser sur l'injure avec une facilitée déconcertante, pour parler de lui. Oui, Parler était un moyen de tuer le temps, d'éviter de ... non, il ne pouvait pas mourir d'ennui, hélas. Il pouvait se sentir mourir d'ennui, mais en mourir non. En parler avec vous plus tard ? Mais vous savez très bien ma reine que j'adore me pencher sur vo.. avec vous sur des problèmes de ce type ! Il fit un rire amusé. Il avait volontairement plaisanter là dessus bien qu'il aimait travailler avec la Reine. La considérait-elle comme telle? Lui-même en était venu à douter. Quand la mort n'est plus considérée comme l'arrêt final de la vie, pourquoi devrait-on encore se soucier de détails aussi insignifiant que le rang ? Non. Décidément non. Le rang n'avait plus trop d'incidence pour lui. La preuve en était, il avait pris plus ou moins sous sa protection le jeune Kurthis et d'autres élèves un peu faiblard qui se faisait maltraiter à l'école. Malheureusement, il ne pouvait aider tout le monde et espérer qu'un jour la société de Seirei soit plus ouverte concernant les droits des non-noble. Pour le moment, concernant Kurthis, s'il pouvait au moins lui rendre la vie un peu plus facile, il ne pouvait que lui rendre ce qui était de droit à lui. Et à fortiori, il le méritait d'autant plus qu'il avait un caractère simple, gentil et tolérant.

- Ara, Ara. Ce garçon serait un Eltnam Atlasia, tu m'en vois surprise. Mais si c'est vrai, je ne vois aucune raison pour lui refuser un titre qu'il n'aurait jamais du perdre. Lysandre s'occupera de ça le plus vite possible. dit-elle, souriante.

Atios fut quant à lui, assez surpris. Mais, le visage tenu par le coude, lui-même fortement amusé, il regarda la reine et lui dit :

- Je crois bien que c'est la première fois que je remarque que vous me tutoyez. Même si le protocole vous permettrai de me faire brûler en place public pour diverses raisons, laissez-moi dorénavant en faire de même. Chez les enfants, ils appellent ça l'amitié. Même si tu est la bien-aimée reine de Seirei, je me demande si tu n'as jamais réellement eu que quelqu'un de proche de toi ces dernières années. Atios avait sur le visage un regard empli de tristesse et de compassion. Oui, il ne savait que trop bien ce qu'elle pouvait probablement ressentir. Lui, il pouvait se permettre de faire le pitre et de s'amuser. Elle non. Quelque part, si elle avait un coeur Humain, elle comprendrait très sincèrement que malgré tout les défauts du seigneur de Atlasia, ce dernier s'inquiétait pour elle en tant qu'être Humain et non en tant que sujet. Je ne sais pas pour toi, mais l'isolation est mauvaise. Tu devrais me rendre visite à mon domaine ou plus simplement à l'école. Là-bas, la vie est belle si on oublie la fourberie de l'héritier des Saïlan et la violence de la jeune Argaël. Je suis sûr que tu adorerais. Et les élèves sont en général tous très chaleureux. Il y fait bon vivre. Bien plus que dans un trône d'un château très froid ou dans mon siège dans mon manoir. Il fit une pause pour finir cette appartée et rajouta, en regardant Kurthis : Je crois que la preuve la plus frappante est là sous nos yeux. Et histoire de le confirmer, je vais même faire quelque chose que de très vieux amis à moi considérerait comme un vilain sacrilège. Il se leva de son fauteuil, se mis dans le dos de Kurthis, mis ses bras autour du cou de celui-ci de façon à ce que les deux visages, presque identiques, soit côte à côte. Malgré quelques subtilités, la ressemblance était frappante. Et histoire de bien marquer la différence entre les deux, il tira la langue, amusé. Il ajouta ensuite à la reine : bien, si tu n'as rien à ajouter, nous pouvons te laisser. Mais ne soit pas trop dur avec le Sieur Esthan, la législation est devenue assez sévère concernant la surexploitation.. Quoi qu'il en fusse, si tu désires notre départ, je ne vois rien à ajouter d'autre. Il sourit, n'ayant toujours pas quitter le dos de Kurthis. Il attendit que la maitresse des lieux les congédies. Il serait irrespectueux et assez ingrat de partir soudainement malgré la sympathie de celle-ci.

"En parler avec vous plus tard ? Mais vous savez très bien ma reine que j'adore me pencher sur vo.. avec vous sur des problèmes de ce type !"

La Reine, bien que toujours impassible, faillit laisser échapper un soupir. "Nous en discuterons plus tard" voulait dire Elle, lui, le Chroniqueur et les chefs actuels de chacune des Seize Grandes Familles. Mais peu importait. C'était juste quelque chose dont elle ne pouvait pas discuter en présence du jeune Kurthis et qui nécessitait en plus une convocation exceptionnelle des patriarches de sa noblesse.

"Je crois bien que c'est la première fois que je remarque que vous me tutoyez. Même si le protocole vous permettrai de me faire brûler en place public pour diverses raisons, laissez-moi dorénavant en faire de même. Chez les enfants, ils appellent ça l'amitié. Même si tu est la bien-aimée reine de Seirei, je me demande si tu n'as jamais réellement eu que quelqu'un de proche de toi ces dernières années. "

Ben si il ne le remarquait que maintenant, c'est qu'il était encore plus lent à la détente que le Chroniqueur ne le croyait... Elle tutoyait absolument tous les membres des Seize Familles. Elle l'avait toujours fait, et si la plupart des autres ne lui rendait pas cet égard, c'était par respect et non par peur. Le Chroniqueur bailla mais son regard avait quelque chose de vide et d'inquiet. Quelqu'un proche d'Elle, hein ? C'était vrai, Elle avait peut être besoin de ça, mais Atios ne pouvait pas être plus loin de cette position et si il croyait qu'il allait réduire cet écart juste en la tutoyant, il se trompait lourdement... Quelqu'un proche d'Elle... Le regard du Chroniqueur vagabonda jusqu'au visage impassible de l'apparemment jeune femme. Quel âge avait-elle vraiment ? Lui même ne savait pas, probablement bien plus veille que lui même ne l'était. Quelqu'un de proche, hein ? Pour Elle, ça ne voulait probablement pas dire pas grand chose, après tout, elle était...
Son regard croisa celui de la Reine. Oh, bien sûr. Elle pouvait lire dans ses pensées quand elle le souhaitait... Lysandre détourna le regard...

"Je ne sais pas pour toi, mais l'isolation est mauvaise. Tu devrais me rendre visite à mon domaine ou plus simplement à l'école. Là-bas, la vie est belle si on oublie la fourberie de l'héritier des Saïlan et la violence de la jeune Argaël. Je suis sûr que tu adorerais. Et les élèves sont en général tous très chaleureux. Il y fait bon vivre. Bien plus que dans un trône d'un château très froid ou dans mon siège dans mon manoir."

L'isolation ? Le chroniqueur ne put s'empêcher de retenir un fou rire, s'attirant les foudres de la Reine. Elle ne tenait pas en place ! Tous les jours, il avait le droit à "Lysandre, prépare les chevaux, il y a des problèmes à Larsenal !", "Lysandre, j'ai une tournée mondaine à faire à Essinaria ! Prépare le carosse !", "Lysandre, allons voir le lac, le bois est surement en fleur à cette époque de l'année !", etc. Bon, bien sûr elle employait un vocabulaire bien plus châtié et ne laissait jamais paraître ses émotions ou ses pensées mais c'était quand même lui qui devait préparé ses vêtements, son nécéssaire de voyage et surtout ses déguisements. Si seulement Atios savait, mais c'était impossible après tout. Le clone qu'elle laissait à Silanna était trop parfait, trop comme elle. Comme si elle était parfaitement omniprésente. Comme si elle savait tout. Et ça avait le don de l'exaspérer d'ailleurs. Un jour, il lui poserai une colle, un jour...

"Je crois que la preuve la plus frappante est là sous nos yeux. Et histoire de le confirmer, je vais même faire quelque chose que de très vieux amis à moi considérerait comme un vilain sacrilège. "

Une preuve ? Oui, surement. Mais ce n'avait rien à voir avec la choucroute. Le chroniqueur jeta un regard désespéré à Atios, quand comprendrait-il que tout n'était pas à propos de lui. Se rendait-il compte de ce qu'il demandait à Kurthis ? La noblesse était quelque chose, mais faire parti d'une Grande Famille en était une totalement différente...

" Je suis surtout surpris car je suis au centre de toute cette agitation mais j'aimerai surtout savoir... Comment est-il possible que je sois un noble, qui plus est d'une Grande Famille ? "

La Reine eut un petit sourire, indulgent ? Gentil ? Poli ? Manipulateur ? Machiavélique ? formel ? Maternel ? Et répondit posément au jeune homme de sa voix de cristal.

" Est-ce que cela est vraiment important ? Le chef de la famille Eltnam Atlasia clame voir en toi son propre sang. Sinon probable, c'est plausible. La question, jeune Kurthis, est plutôt de savoir ce que toi tu veux vraiment. Veux-tu entrer dans ce cercle de savoir et de pouvoir ? Veux tu te retrouver pris dans une toile dont la complexité nous échappe parfois, à moi aussi bien qu'aux Seize ? Au risque de paraître redondante et vieux jeu devant ton aîné, un grand pouvoir implique de grandes responsabilités... mais également un lourd fardeau. Si je ne remet pas en cause ton habileté à gérer les premières (J'ai cru comprendre que tu étais le premier roturier à intégrer le conseil des élèves de la Rosenwell Academy, mes sincères félicitations, sourit-Elle), je ne veux pas t'imposer un fardeau que d'autres ont déjà accepté. Je réitère donc ma question, jeune Kurthis. Que penses tu de tout ceci ?"

Le Chroniqueur posa négligemment sa tête sur sa main. Et ça y est, elle était encore parti dans un de ses discours grandiloquent. Elle pouvait vraiment pas s'en empêch... Ok, je me tais. Pas la peine de me maudire mentalement.

"Bien, si tu n'as rien à ajouter, nous pouvons te laisser. Mais ne soit pas trop dure avec le Sieur Esthan, la législation est devenue assez sévère concernant la surexploitation.. Quoi qu'il en fusse, si tu désires notre départ, je ne vois rien à ajouter d'autre."

Bon finalement, il n'était peut être pas aussi ennuyant que ça l'avorton. Lysandre ne put s'empêcher de lui faire un grand signe du pouce avec un visage au bord des larmes qui était pas loin de vouloir dire "Merci, mon pote !" Maintenant qu'on y pensait Lysandre était un peu comme Atios, il n'avait jamais eut aucun respect pour les conventions sociales... Enfin, Lysandre se permit tout de même une remarque mentale. La législation, elle la connaissait surement puisque globalement, c'était elle qui la faisait...

"J'ai juste une petite faveur à te demander, vous retournez bien à la Rosenwell Academy ? Pourrais-tu remettre cette lettre au proviseur, celle-ci à Villia Arghael et cette dernière au chef de la famille Dëntiles. Je sais que celle là te fera faire un petit détour mais tu seras sans doute bien plus sûr et bien plus rapide que n'importe lequel de mes messagers privés. Autrement, tu peux disposer. J'ai été contente de te revoir, mais la prochaine fois, passe par la porte d'entrée et en journée de préférence. Je suis très occupé en ce moment, j'ai bien besoin de mes nuits de sommeil."

Alors que les trois lettres étaient apportées à Atios par le biais d'une de ses propres servantes, elle disparut totalement, comme si elle n'avait jamais été là, visiblement happée par un travail plus important que des formules de politesse.

Ne restait plus dans la salle que le Chroniqueur qui se demandait visiblement comment il allait bien pouvoir faire pour retourner à son lieu de travail sans redescendre tous les escaliers. Il n'était plus un magicien depuis longtemps, lui !

"Quelle guigne !"